Ca m'a repris.
Comme ça, à force d'en entendre parler.. A force de le voir se démener pour en dessiner un qui le suivra toute sa vie. Ca m'a repris. Ca m'a tellement repris que cette fois j'ai été jusqu'au bout. La demande est faite. Il reste plus qu'à attendre.
Et c'est long.
Je parcours internet de long en large, regarde, m'exclame devant les idées des autres.. Et je l'entends déjà, le bruit de cet engin qui me livrera mes grains de folie. Ce bruit si doux, ce bruit que je ne sens pas, ce bruit qui ne me fait pas mal. Ce bruit qui me murmure déjà d'innombrables promesses à l'oreille. Je l'aime déjà, cette esquisse un peu vite faite, qui sera bientôt ancrée en moi. Encrée.
Encre noire et fascinante qui s'immisce dans mes pores, qui provoque un sentiment de curiosité. La regarder avec des yeux écarquillés, être prise au piège du mouvement, des vibrations, du dessin..
Oui. Encore un tatouage. Encore un élément pour soigner mon addiction. Drogue dure qu'est cet art. Applicable sur tout les corps.. De préférence le mien.
Et après ? Après on rentre dans une grande famille. Une famille qui compte une foule de membres. Famille qui sait pourquoi elle a fait ça. Et on subit. Le regard des autres. C'est dur. Faut s'accrocher. Et on subit les tabloïds, qui dénonce notre complément comme étant une mode, qui passera. La mode passe. Eux restent. A jamais, dans les pores de la peau, à 5 mm de profondeur. En nous.
"La différence entre un tatoué et quelqu'un qui ne l'est pas ?
Le tatoué ne vous reprochera jamais de ne pas l'être."
( Ah. T'as un tatouage ? Cinq !! Ca fait mal ? Ah. T'as pas eu mal. Tu sais que tu vas le garder à vie ? Bon si t'en es consciente c'est bien. C'est vulgaire un peu non.. Non mais pas sur toi, sur toi ça fait classe, ça va bien avec ton style quoi.. )
Faux-cul.
[ White Town - Your Woman ]