Vendredi 4 mars 2011 à 16:39

C'est Carnaval aujourd'hui. En fait, ça a commencé hier.

Cette année je ne le ferai pas. Cette année, je resterai chez moi. Cette année, j'ai mal.
J'ai mal. Douleur incessante. Lancinante. Violente. Qui me vrille la tête, les os, l'âme.

Je ne vais pas avoir la force d'ouvrir ses cartons remplis de déguisements qui depuis quelques années avaient été achetés pour nous. Pour lui et moi. Ensemble. Je ne vais pas avoir la force de regarder ses masques, ses vêtements qu'on a essayé un après l'autre.
Je ne vais pas avoir la force.

Je vais attendre. Attendre mercredi matin que tout cela soit fini. Que le bonhomme hiver soit brûlé.Que les rues soient désertes. Comme une délivrance.
Même pas. Juste un répit.
De trop courte durée.

S'éteindre doucement. Sûrement. Attendre le printemps, puis l'été, puis l'automne et l'hiver. Et recommencer. Attendre. Attendre en vain. Aucun confetti ne sera totalement parti. Il en restera toujours un ou deux sur le parvis. Je les ramasserai, je les garderai, et je me souviendrai.

Attendre une absolution.
Qui ne viendra jamais.




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Lundi 28 février 2011 à 22:15

Des litres et des litres de larmes. En pleurs, en cris, hurlant à la mort.
Le coeur brisé en mille et mille morceaux. Les mains crispées sur le volant. Les yeux sur la route, je ne vois rien. Je roule trop vite et je ne vois rien. Je m'en fous.
J'ai mal. Avoir mal un instant. Pour aller mieux plus tard. Mais quand ?
Avoir la gorge serrée, ne rien pouvoir avaler, forcer. Non. Estomac noué.
Avoir peur de l'avenir sans lui. Avoir peur de ne pas réussir à cicatriser la plaie béante qu'est devenu cet organe qui désaltère mes veines. Hurler. Encore plus fort. Hurler pour oublier la douleur, la peine. Hurler parce que putain, ça fait mal merde. S
savoir que c'était la seule solution. Le savoir. Au fond de soi. Tout au fond. Ne pas vouloir couper les ponts, vouloir le voir, le regarder rire, sourire. Vouloir une entraide. Mutuelle. Vouloir qu'on s'en sorte à deux.


Garder les poings serrés.

A s'en déchirer la peau.
 

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[Tellement de chansons qui tournent dans ma tête..]

Mercredi 15 décembre 2010 à 9:10


Alors ta gueule.

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Dimanche 28 novembre 2010 à 16:12

Il m'arrive de vouloir tomber le masque.
D’être moi-même
Mais, que trouverait-on sous le masque ?

Un autre masque ?




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[ Lady Of The Sunshine - Big Jet Plane ]

Vendredi 10 septembre 2010 à 8:00

L'histoire se répète inlassablement. Si ce n'est pas moi, c'est quelqu'un d'autre.

La vie c'est ça. Une belle merde. Dans laquelle on est plongé, tous autant que nous sommes. Plongés jusqu'au cou. Et chacun fait du mieux qu'il peut pour maintenir sa tête hors de ce tas immonde. Tout faire pour ne pas en avoir plein la bouche, puis le nez, et finalement mourir asphyxié par toute cette matière fécale dégueulasse.

Avec un peu de chance, on rencontrera une personne à qui s'accrocher. De toutes ses forces. On s'aidera mutuellement. Puis l'autre abandonnera, ou réussira mieux que nous et on lâchera prise.
Bon gré. Mais surtout mal gré.
Elle lâchera son emprise sur nous. On restera hébété pendant un certain temps. Toujours trop long. On aura le choix. Certains prendront l'initiative de s'enfoncer de plus dans ce cloaque, et d'autres, se batteront. Ne voulant pas finir comme tous ces gens absents et vides.

J'ai rencontré des tas de gens. Les festivals ça créé des liens. Les clopes ça crééent des liens. La vodka ça créée des liens.
Il suffit d'un mot. Un seul. Les choses viennent tout naturellement après. J'ai rencontré des tas de gens. Beaucoup sont partis loin de mon champ de vision. Beaucoup y sont encore. Souvent, c'est celles qu'on voit le plus qui sont le plus éloignées de vous. C'est contradictoire. Y'a pas de logique.

Chaque personne que j'ai croisée, fille ou garçon, peu importe, a laissé une trace dans ma vie. Une putain de trace. Comme un coup de stylo indélébile sur mon coeur. Il en est parsemé Et viendront s'ajouter les futures rencontres que je ferai.
Des fois y'a juste des traces qui sont plus appuyées que d'autres. Qui font plus mal quand la personne qui l'a faite s'en va. Elles brûlent. Me consument. Et me rappellent chaque jour à quel point je tenais à ces personnes.

On a beau essayé de panser les plaies. De penser les plaies. Ca ne fonctionne pas toujours. Suffit pas de passer un bon coup de Typ-Ex par dessus. Ca enlève la trace, mais la douleur reste. Et c'est ça le pire.

Avoir mal. Savoir pourquoi. Ne rien faire pour aller mieux. Ne rien pouvoir faire pour aller mieux. Essayer quand même. Chercher à retrouver ses anciens démons. Ne même pas réussir. Souffrir en silence. Essayer de ne pas s'enfoncer d'avantage. Essayer de sourire puis essayer de rire et enfin essayer de vivre. Survivre.

Je ne compte plus les personnes qui m'ont fait du mal. Je ne compte plus les personnes à qui j'ai fait du mal. Avec le temps, on apprend que le passé est passé. Qu'on peut s'en servir pour ne pas faire les mêmes erreurs. Qu'on peut s'en servir pour refaire les mêmes bienfaits. Mais qu'on ne doit surtout pas s'y replonger. Pas y vivre. Ca c'est la théorie. La mise en place de la pratique est bien plus dure. Je n'y suis encore jamais arrivée.

Je me complais à vivre dans le passé. Je me complais à croire que tout sera comme avant. Et je tombe de haut. A chaque fois.

Comme avec cette personne qui est partie de l'autre coté du globe. A qui je n'ai pas su montrer à quel point je tenais à elle. Pour ne pas lui faire de la peine. Elle est revenue. Mais tout ce qu'on avait pu avoir, ça s'est cassé. Comme avec cette personne qui est partie au bout du lac, que je ne vois plus. Et qui, souvent, me manque. Comme avec cette personne qui a fini par construire sa vie, de son coté. Elle va me manquer. Je sais que nos soirées à se perdre pour trouver une boîte ne se feront plus. Comme avec cette personne qui s’éloigne inexorablement, ïà force de faire des mauvais choix, et de se taire, de rien dire, de toute garder pour elle, je la sens s'éoigner. Comme avec cette personne qui m'a montré comment faire d'une première partie de concert totalement nulle, un fou rire concernant des spots. Comme avec cette personne avec qui j'avais redécouvert le rire. Avec qui pleurer était devenu un soulagement, avec qui un secret avait un goût d'aventure, avec qui ma confiance a été piétinée. Ainsi que mon âme toute entière.

Liste non exhaustive. Il y en a d'autres. Il y en aura encore d'autres.

Certaines de ces personnes là , j'ai peu d'espoir de les retrouver totalement. On va encore faire semblant pendant quelques temps, puis, à  force... On arrêtera de se voiler la face.
Je sais juste que si l'occasion se présente, je ferai tout ce que je peux pour me retrouver à  nouveau près d'elles. Le hasard ne met pas le monde sur ma route pour rien. Le destin ne fait jamais rien par hasard.. Heureusement pour moi, j'ai rencontré d'autres personnes qui ne me quittent pas, qui, malgré les obstacles sont restées avec moi. Que je garde jalousement.
Malgré leur présence, il y a ce vide qui ne se referme pas. Ne se refermera jamais.

Essayer de garder ma tête hors du cloaque.
Prendre ma respiration.

Hold your breath and count to ten...
Et plonger ?




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[ MGMT - The Youth ]


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