Voilà c'est fini. Terminé.
Le temps des festivals est achevé, ou presque, encore deux-trois survivants persistent à faire danser les foules en automne. Il fait froid en automne. Il fait déjà froid maintenant.
Le soleil ne brille plus constamment. Ne m'accompagne plus tous les lundis matins sur la route. Je reste dans le noir. Sous l'abri-bus.
Le vent se lève. Les feuilles roussissent. Elles vont bientôt tomber en virevoltant. Et mourir sur le trottoir. Les habits se rallongent. On rajoute des manches. Des bas de pantalons. On prend avec soi. Sur soi. Une veste plus épaisse. Aurevoir les jupes. Les shorts.
On sort les parapluies. Les pélerines. La pluie annonciatrice d'un changement de saison s'installe. S'immisce dans nos os. Les nuages cachent le bleu du ciel. Ils ne ressemblent plus à des moutons. Ils sont juste gris.
On hésite à deux fois avant de prendre une glace. D'aller à la piscine. On hésite à préparer le pique-nique. Si on doit le manger dans le garage.
Voilà c'est fini. L'été.
Bah. C'est pas si grave.
Ah non ?
Non.
[Vivaldi - Les 4 Saisons ]