Mardi 30 septembre 2008 à 12:23

Envie de partir. Oh pas de tout quitter, non.
Juste de voir d'autres choses. D'autres horizons. De m'aérer l'esprit.

De trier le chaos qui me sert de vie. Ca n'a pas toujours été le cas.
C'est juste une passade. Une passade, qui, grâce à mon père va devenir éternelle.

J'adore.

Alors oui. J'ai envie de me casser. Voir d'autres arbres. D'autres rivières. Paysages. Bâtiments. Humer d'autres senteurs. Je rêve de cannelle et de pain d'épices. De chocolat chaud et de curry rouge.
Pouvoir me noyer dans la contemplation du beau. Pouvoir m'en remplir. Pouvoir palper la magie ambiante. L'enfermer dans une bouteille. Et la ramener avec moi.

Et revenir chargée à bloc. L'ouvrir quand tout s'écroule et me rappeler.
Des rêves. De cette pensée persistante que rien n'est impossible. Que rien n'est clos, fini. Que rien n'est invincible.

Sauf moi.

Reste à trouver la destination. Chercher une mappemonde. La faire tourner et l'arrêter brusquement. Non. Voir moins loin. Observer. Bien choisir.

Et faire sa valise.
Et si j'arrive pas à la fermer ?

[ The Flys  - Got You Were I Want You ]




Dimanche 28 septembre 2008 à 0:50

Parce que, quand je la vois sourire, un sourire, juste pour elle se dessine sur mon visage.
Parce que, quand je la vois sourire, ça ne fait que me renvoyer mon mal-être en pleine gueule.
Parce que, quand je les vois, je trouve ça adorable.
Parce que, quand je les vois, j'ai juste envie de ça moi aussi.

Parce que ça me manque. Parce que je jalouse, j'envie, je maudis. Parce que moi aussi je veux ça. Je veux pouvoir à nouveau sourire, sans me forcer parce que "t'es plus jolie quand tu souris".

Qu'est-ce que j'en ai à foutre ?

Je ne veux pas être plus jolie. Tout ça n'est pas une question d'esthétisme. C'est juste une question insoluble. Pour le moment.

Et moi je veux des réponses. Des solutions. Y voir clair.
Arrêter de tourner autour du pot. De ce même pot. Depuis trop longtemps.

Parce que pleurer. Ca va un moment. Il est temps de passer à autre chose.

Passer à autre chose.
Oui, mais quoi ?


 

[ Yaël Naim - Too Long ]

 

Lundi 15 septembre 2008 à 5:45

Vouloir y croire. Encore. Besoin d'un fil auquel se raccrocher. Se dire que rien n'est encore joué. Sentir au fond le contraire. Sentir comme une dégénérescence. Sentir qu'un truc relativement important va me chambouler. Savoir quoi. Ne pas savoir le combattre. Trop dur. Trop de cris à pousser. Trop d'énergie à fournir.

Flemmagite aiguë qui me caractérise quand vient l'adversaire. Ne pas vouloir se battre pour ça. Ne pas pouvoir. Ne pas avoir les armes.

Pleurer en silence en attendant que l'orage passe. Et savoir pertinemment qu'il ne passera pas. Espérer quand même. Toujours. Et de l'autre coté, savoir que tout est déjà écrit. Qu'apparemment il en sera ainsi.

Juste une trahison de plus. Parentale. Une fois de plus. Finalement.. C'est rien. Juste vider mes glandes lacrymales une fois encore. Avant la prochaine.

Ne pas pouvoir l'envisager.
Ne pas avoir le choix.

[ Placebo - Teenage Angst ]

Jeudi 11 septembre 2008 à 13:59

Et regarder le soleil à en devenir aveugle. S'en repaître.
Vouloir être un voilier pour pouvoir une dernière fois toucher l'eau du lac. La laisser s'infiltrer dans les pores, la retenir en vain entre ses doigts. Et finalement la laisser s'échapper et redevenir écume une ultime fois avant que tout ça ne sombre dans le vide absolu.
Se péter la rétine à vouloir retenir l'image de ces montagnes si chères à mon coeur. S'en forger un souvenir au fer rouge pour encore quelques heures.
S'exploser les tympans déjà mis à rude épreuve avec toute cette musique qui garde le secret de mon sourire et la solution de mon chagrin.
Murmurer ces paroles qui racontent mon âme. La soignent, la guérissent et la protègent. 
Distribuer mes sourires comme une promesse de jours meilleurs qui mourront avant même de naître.
Humer ces senteurs qui fouilleront ma mémoire à la recherche d'un souvenir à faire ressurgir. Une image de quand j'étais heureuse.
Quand tout mon corps était traversé d'une félicité et pas seulement une partie. Quand je n'étais pas encore abîmée par le vent, la pluie, la grêle, ces coups de poignards dans mon échine dorsale, ces gifles claquantes sur mes joues et ces phrases destructrices.
Quand pleurer n'était pas une habitude.
Lorsque je ne faisais pas figure de charnier au-dessus duquel attendent en tournoyant, les vautours affamés, oiseaux de mauvaise augure.
Scruter une fois encore mon reflet dans la vitre. Pendant que les paysages défilent en arrière-plan.
Puis plus tard, le serrer dans mes bras. M'enivrer de son odeur. Laisser sa peau me conter contes et merveilles au parfum d'Alice.
Laisser ses doigts former une cage que je veux croire indestructible. Ses lèvres me rassurer d'un baiser. Et son souffle donner le rythme aux battements de mon coeur.
Faire de sa chaleur ma plus douce couverture.
Et attendre. Attendre que le sommeil s'installe, s'immisce en moi.
Que le marchand de sable fasse son office. Que ma réalité assomme mes rêves devenus cauchemars. Que tout l'aphabet des créatures fantastiques sautent de nuage en nuage, au coeur de mon cerveau.
Que tout s'apaise. Que tout se calme.
Que je repeigne en noir la sortie de secours. Que le noir profond retrouve sa place.

Pour que le lendemain, les couleurs éclatent à nouveau.
Que le bruit reprenne le dessus. Que je vive encore un peu.
Encore un peu plus longtemps.
Toujours.
Pour une nouvelle journée. Pour un autre avenir proche.

Pour un lendemain.
Semblable.

Et finalement, c'est pas si mal.




[ Madcon - Beggin' ]

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