Vendredi 20 août 2010 à 22:22

25 ans.
Et je m'attendais à un truc hors-norme. Ou du moins un jour de répit. Je m'attendais à je sais pas.. Que les trompettes de l'Apocalypse me joue Kids  de MGMT. Et pis en fait...

Rien ne change.

Les voitures roulent toujours trop vite. Les radars flashent toujours trop bien.
Et je me fais toujours entubée. Anniversaire ou pas. La méchanceté de l'homme ne fait pas la différence.

Il attaque dès le moment où on baisse les armes. Afin de mieux nous projeter à terre. Pour qu'on se mange le goudron, pour qu'on ne puisse plus trouver la force de se relever. Pour que nous marcher dessus soit bien plus simple.

Broyer mes os. Les transformer en poudre. Pour en faire quoi ? Se tirer un trait avec ? Substitut de cocaïne ?
Les balancer aux 4 vents. Que mon corps soit aussi éparpillé que mon âme et mon coeur ?
Ca ne sert à rien. Ou alors juste à faire mal. Un peu plus. Encore un peu. Jusqu'à ce que la douleur devienne intolérable. Qu'elle me vrille la tête. Qu'elle me retourne l'épiderme. Qu'elle m'anesthésie.
Elle ne me tuera pas. Tant qu'on a mal c'est qu'on est vivant. Et pour être vivant, faut serrer les dents, faut souffrir en silence pour finir par crever la bouche ouverte.

25 ans.
Et pis alors ? Rien n'a changé. La grande roue tourne toujours, elle suit le flux des passagers qui y prennent place. Pour un tour. Pour une vie.
Je me suis assise dans la nacelle. Et en ce moment même, j'ai à peine décollé du sol. Encore tout le reste à voir, encore plein de tempêtes à essuyer. La nacelle va tanguer, se pencher. Je vais avoir peur. Peur de tomber, de m'écraser au sol. Il n'y a pas de ceinture de sécurité. Pas là-dessus. A chacun d'utiliser ses moyens pour rester dans la course.

Prendre sur soi.
Avancer.

Ne jamais s'arrêter.


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Dimanche 15 août 2010 à 3:05

Une attente qui me brise le coeur. Chaque minute un peu plus.
Une télé qui ne me permet pas de m'épanouir.
Un chez soi qui n'en est plus un depuis bien trop longtemps.
Un sommeil qui est présent mais qui ne veut pas me prêter Morphée pour la nuit, ou du moins, quelques heures.
Un bleu à l'âme. Un bleu au coeur.
Douloureux.
Egréner les heures en attendant un signe. Qui ne vient pas.
Attendre quand même. 
Comme si ma vie en dépendait, comme si mon futur reposait là-dessus.
Elle en dépend. Il y repose.

Des larmes qui ne demandent qu'à couler. Ma fierté qui les refoule.
Une par une. De plus en plus grosse. De plus en plus dur à ravaler.
De plus en plus mortelles.

Paroles et paroles et paroles.
Tout le monde est capable de belles phrases. Mais au fond, tout le monde s'en fout.
Si seulement j'avais su être plus égoïste. Si seulement j'avais su...
Si seulement...

Vouloir décanter la situation. Vouloir la saisir à pleines mains et la retourner. Savoir que ce n'est pas encore le bon moment.
Attendre.
Il est la clé.
Comme cette chanson que j'attendrai toute ma vie


Comme lui.

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Mercredi 11 août 2010 à 19:54

Ne pas pouvoir dormir dans mon lit. Préférer le canapé totalement inconfortable du salon.
Ne pas pouvoir dormir d'une traite. Se réveiller toutes les 2 heures.
Voir la journée passer. Compter les minutes.
Bouffer ce qui me passe sous la main, pour manger quelque chose, pour tenir.
Et se répéter toute la journée d'avoir fait la plus grosse connerie de sa vie.

Etat second, tertiaire même. Etat qui ne me permet plus de tenir une conversation, de me plonger dans un film. Y penser continuellement. Sans interruption.
Etat que j'ai provoqué. Etat par lequel il faut passer pour se rendre compte à quel point mon essentiel c'est lui. 
Etat de merde. Etat que je déteste. Etat que personne ne comprend. Que personne ne cherche à comprendre.

All alone in space and time...
J'ai toujours aimé cette phrase.

Jusqu'à aujourd'hui.

 

Dimanche 8 août 2010 à 19:54

3 ans et 5 mois.

Toute une histoire, toute une vie presque. Toute une chambre pleine à craquer d'objets m'appartenant que j'ai décidé de rapatrier chez moi. Non sans difficultés. Non sans pleurs.

Décision dure à prendre. Jamais facile. Je reste convaincue qu'on avait pas le choix. A continuer comme ça, l'impact contre le mur était inévitable. Préférer tout stoppé maintenant, avant que l'on se déteste. Avant que l'on s'étripe. Arrêter maintenant pour avoir une chance, dans un futur pas trop lointain, j'espère, de repartir sur de bonnes bases. Des bases saines. Un autre commencement qui aura apporté son lot de changement. Un changement nécessaire. 

Arrêter les frais pour continuer un peu chacun de son coté, grandir de son coté, et pouvoir envisager un nouveau futur ensemble. Un futur beau, et riche d'enseignements appris des erreurs commises dans le passé.

La chose la plus dure que j'ai jamais eue à faire de ma vie. Le voir pleurer. Le voir souffrir. Me retenir de m'écrouler devant lui. Me retenir de pleurer, de crier, de doucement tomber

Juste vouloir un nouveau souffle.

Pour nous.

Une jolie brise qui nous portera.




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