Lundi 5 avril 2010 à 22:18

2-3 notes d'abord. Douces. Qui s'élèvent dans les airs.
Une mélodie qui se forme, qui s'arrondit, qui épouse les formes de cette salle comble avant de revenir exploser dans mes tympans.
Une rumeur qui court, qui forme une boule, elle va bientôt rugir
Des spots plein la scène, plein la tête. Bleu, rouge, vert, jaune, rose. 
Des larmes qui montent, qui naissent au creux des yeux. De mes yeux.
Une guitare qui en a marre de se faire désirer. De montrer ce qu'elle peut faire avec ses cordes.

Et puis, ça part.

En live.

Le live. De fou. Un truc de fou. A partir de cet instant je suis seule dans cette salle, il n'y a plus que moi et ce groupe. Ce groupe qui m'a tant donné, qui ne m'a jamais déçue. Mon plus vieux coup de foudre.
Je suis seule tout en ayant conscience que des milliers d'autres personnes se sentent, se veulent, seules comme moi à cet instant.
Ce frisson qui parcourt mon échine dorsale. Qui me retourne le coeur, le fait voler dans ma cage thoracique. Serre mes larmes et les fait jaillir de leur canal. Tout ça, c'est Muse.
4 lettres. 4 putains de lettres. Celles qui redonnent courage, celles qui rechargent mes batteries, celles qui me font avancer quand tout en moi ne désire plus que rester sur place, reculer. Celles qui m'accompagnent, celles qui hurlent dans mes oreilles qu'il ne faut pas abandonner. 

Et eux, c'est bientôt. Très bientôt. Et j'ai hâte. Hâte de ressortir ce cette salle le cerveau explosé par les sentiments qui se bousculent à chacun de leur concert. Les yeux hagards, la voix rauque d'avoir trop hurlé les paroles. Et un putain de bonheur, là, bien planqué au fond de ma poitrine.
Oui j'ai hâte. 
Et lui aussi.

Le compte à rebours est lancé.
 
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[ Muse - Uprising ]

Lundi 5 avril 2010 à 21:01

Ils sont ?
Hein ?
Ils sont où ceux qui m'entouraient ?
Ceux qui me portaient ?
Ceux avec qui je rigolais ?

J'ai beau les chercher, je ne les trouve plus.
Ils ne sont plus à mes côtés. Ils se sont envolés.

Par ma faute.

Je les ai laissés s'éloigner.
Tout doucement, mais malheureusement, sûrement.

Et depuis, je me sens vide.

J'ai pu combler ce manque un certain temps, j'ai pu faire semblant de ne pas m'en préoccuper.
Oui j'ai pu.
Maintenant, je ne peux plus, je n'y arrive plus.
Je croyais que je pouvais me satisfaire ce que j'avais. 
J'ai eu tort. J'ai vraiment eu tort.

Mon problème, c'est que je vis dans le passé.
Ce chaotique passé qui m'a forgée.
Ce passé plein de rires, délires, peurs, pleurs.
Ma vie conjuguée au plus-que-parfait.
Mon problème c'est ça.

Les gens changent.
Les gens.
Pas moi.

Et ça...
Ca...
C'est une véritable malédiction.
Une ombre au tableau.
Une ombrelle sur mon visage.

J'aurais pu écrire et interprêter cette fade chanson de Julio Iglesias.
Ou du moins, les couplets.

Et c'est bien le souci...

Immuable.
Je reste immuable.

A vie ?


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[ Gossip - Heavy Cross ]

Lundi 5 avril 2010 à 20:23

De mes maudits, tu es le plus beau
Jeune, fougueux, malade, malheureux sot.
N'écoute pas les anges qui raisonnent dans leur tête
Le peuple n'a jamais pu reconnaître sa voix fluette.
Mais en toi, il règne en seul maître, coulant dans tes veines
Il vomit, hurle à travers toi, la noirceur qu'il traîne.
Toi jeune homme à l'avenir crayonné
N'aies pas peur que les divins esprits referment ta plaie.

Elle te nourrit de son mal-être constant
De tes mots, crachée sur un cahier blanc.
N'as-tu point conscience de ton génie juvénile ?
Toi au visage enfantin, lueur étrange dans ton regard vil.
Tu n'es à mes yeux de soubrette esseulée
Qu'un fade amas d'étoiles ratées.
 
De mes maudits, tu es au sommet
De mon sein, je te donne le lait.
Gage de ma fidélité dévouée
A toi pauvre étoile démembrée.
Je suis l'ombre te guidant dans cette lumière aveuglante
Ton respect si grand, ne me voit qu'en songes, belle amante.
Comme ton dormeur reste tranquille, assoupi
Je veille sur toi, tes oeuvres, ton esprit.
Dans mes bras tu retrouveras ces rimes
Qui ont fait de moi cet orgueil sublime.
Devient hautain et ironique
Ne cache pas ton air cynique.
Sois hargneux, que je sois fière de toi
Sois cru, comme si tu entrais en moi.


De mes maudits, tu es ma plus belle histoire de haine
Là où l'amour ne survit qu'avec peine.
Tu as su percevoir cette douleur qui me tenaille
Tu as osé fouiller dans le creux de mes entrailles.
Tu couches sur ces feuilles déchirées
Ma vie, futur, présent et passé.
Es-tu la muse de la muse elle-même ?
Tiens tu le fil, le ciseau, le rouleau de cette vie que je sème ?
Pernitieux jeu auquel j'adhère
Toi et moi bientôt en poussières.

De mes maudits, tu es mon ataraxie
Seul mon souffle suffit à ta vie.
La fin sera idéalement triste et douce
Dans mon ventre tu connaitras tes dernières secousses.
Que tu meures pour ne plus aimer que moi.
Moi qui te déteste,d'être, de ne pas me faire partager tes ébats.



[ 9 mai 2006 ]


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