Lundi 8 décembre 2008 à 15:24

Ne pas se sentir bien. Ne plus se sentir bien. C'est quoi ce malaise qui m'assaille dès le matin ? C'est quoi cette impression d'étouffement ? Ne plus être soulagée de rentrer à la maison. Retrouver la chaleur du radiateur mais pas celle du foyer. C'est quoi ce bordel ?

Ce bordel c'est ça. Environ 1m60 pour 100 kgs. Un faciès veule et vomitif. Des cheveux longs et gras, d'un noir passé. D'un noir fatigué. Une odeur de graillon. De friture. De poisson. Toujours à se balader en jupe, en truc minis, pulls informes et tachés de couleurs, comme une mauvaise toile. Ce qu'elle est. Une ébauche ratée. Avec sandales claquantes et énervantes ou pantoufles en forme de chien. Mignon à 5 ans, ridicule à 50 ans. Une voix nasillarde et haut perchée, un rire tel celui d'une jouvencelle pré-pubère.  Pour moi c'est l'image du chaos. Mais voilà. Je ne suis pas seule, et pour mon père c'est l'image de l'amour. Gerbant.

Cette situation me rend malade. Malade de voir que je n'ai plus le droit à la parole, que mes droits se sont envolés et que le silence reste mon plus grand pouvoir. Pouvoir de pacotille. Les paroles et les faits de l'être divin en sont revenus à ce corps gras qui me pourrit l'existence.

Me pourrit la vie, mes relations. La rend insupportable, pour moi pour les autres. Tout le temps nerveuse, peureuse, à cran. Méchante. Devenir méchante pour combler un putain de mal-être du à une autorité parentale rendue incompétente par un rajeunissement excessif.

C'est vrai, des fois j'ai envie de baisser les armes, de les rendre, de les échanger, de les vendre, de m'en débarasser. Ne plus rien penser. Agir comme un robot en attendant un ciel plus bleu. Ne plus rien penser, et assister, désolée, à la métamorphose de l'appartement qui m'a vu grandir depuis 23 ans.

Mais tant que j'apercevrai un coin de paradis au bout de l'enfer, je résisterai. Tant que mes yeux verront l'eau, les arbres, les feuilles, ses yeux. Tant que mes oreilles entendront la musique, classique, rock, et son sourire. Tant que mes doigts toucheront la neige et l'écorce, sa peau. Tant que je ressentirai au fond de moi, un soupçon de volonté, jamais, jamais je n'abandonnerai.
Tant que je pourrai la faire chier, je le ferai. Et si je dois me faire engueuler pour ça. Tant pis, ça en vaudra le prix.

D'icije ne peux que me faire la promesse, que de vous faire la promesse, à vous mes amis, à tous ceux qui croiseront mon chemin et qui en vaudront la peine, à toi qui me supporte depuis plus d'une année et demie, de ne pas vous prendre à parti dans cette histoire, d'oublier cette noire partie de mon existence quand je suis avec vous, et de rester celle que vous avez connue et reconnue. Le sourire aux lèvres et la tête pleine  de chansons

And if my wish comes true, I'll never see you again.
Oh oui, dégage.

[ Abba - Chiquitita ]

Commentaires

To think ?

Par Down2Earth le Mercredi 18 mars 2009 à 1:38
Les belles-mères... (si j`interprète pas trop mal!!! =p) Parfois/La majorité du temps tu t`en prends des bien chiantes qui décident de faire leur loi sans se soucier du tort occasionné. Des garces comme ça on devrait leur refaire le portrait situation chirurgie plastique!!! Courage à toi!!!
 

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