Mercredi 4 juillet 2007 à 12:05

Le vent qui fait rage dehors. La pluie qui bat la mesure. Les bruits de la ville s'amenuisent.
La nature reprend ses droits. L'espace d'une journée, de quelques heures, d'une tempête.
L'homme se plie devant elle. Courbe le dos face aux éléments.

Qui se déchaînent.

Les parapluies ne suffisent plus. Les vestes laissées à la maison sont regrettées. Et les chaussures où l'eau s'infiltrent, insultées.
La bise nous nargue. S'introduit dans les interstices et nous raconte d'une complainte l'histoire de la terre. Les malheurs qui nous attendent. La malédiction qui plane au-dessus de nos têtes d'humains inconscients.

Et j'ai peur.

Parce que je sais qu'elle a raison. J'ai peur de voir les murs trembler devant cette voix d'outretombe. Ces 4 murs et ce toit seront-ils assez résistants face à la violence de sa voix ? Ou seront-ils fragiles ? Comme une feuille. Elles qui tournoient dans le vent. Se font rouler à terre. Elever dans les airs. Battues par la pluie. Et violemment ramenées au sol.

Sale temps.

J'ai bien peur que l'automne soit déjà .

Un automne au mois de Juillet.

L'hiver au mois d'Août ?

[ Audioslave - Hypnotize ]

Lundi 2 juillet 2007 à 21:20

L'attente, l'impatience, l'excitation.. Tout ça.. Avec une note d'appréhension..
Avaler les kilomètres en riant, avaler les kilomètres pour rejoindre ce but. Cet endroit, cette dose qui commence sérieusement à me manquer..

Débarquer dans une contrée inconnue, toujours le même pays mais plus la même langue, ne rien y comprendre, m'appuyer sur toi qui maîtrise ce dialecte plus que barbare..

Enfin, au coeur du festival, les bras chargés, la tête qui ne pense plus et les pieds qui ne font que suivre.. Un festival où il y a trop de monde, c'est beaucoup 96'000 personnes.. De quoi me taper d'innombrables crises de panique et d'angoisse.
Je n'en ai pas eu. Pas une seule, pas une fois. Grâce à toi. Ta présence, tes bras.
Et la scène, juste devant moi, devant toi. Et attendre.. C'est ça les festivals, attendre que ta dose te soit enfin donnée, attendre que la piqûre soit permise et que tes veines soient prêtes à la recevoir. Elles l'étaient.

Plus que jamais.

Et enfin, ils l'ont laissé venir à moi cette drogue.
Molko et sa voix. Molko et sa guitare. Molko et sa clope. Molko affublé de son putain de charme. Qui t'a charmé aussi.

Les larmes qui montent aux yeux, qui coulent parfois et savoir qu'on est heureux, qu'on s'évade. Avoir besoin de deux bras pour tenir l'appareil photo, trembler. S'envoler. Et te prendre avec moi.
Rentrer et ne pas sentir le manque. S'apercevoir que ma drogue a changé de goût, de nom et de personne. M'apercevoir qu'elle est là, à coté de moi. Qu'elle me tient dans ses bras. Qu'elle m'embrasse quand il chante. Qu'elle a 20 ans et que "Twenty Years" était juste pour toi.

96'000 personnes. Env. 20'000 tentes.1420 francs. 316 kms dont 309 sur autoroute. 54 litres d'essence. 3h13. 7 sacs. 3 jours de concerts. 2 amoureux. Un florilège de rire.

Merci.

Bon, on y retourne ?




[ The Wriggles - Julie La Petite Olive ]


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