Lundi 7 mai 2007 à 22:07

Putain je suis heureuse !

J'avais oublié comment c'était d'être putain de bien..
J'avais zappé, ou alors, trop préoccupée par mon pseudo mal-être avide d'idées noires, j'avais refoulé ce sentiment au fin fond de moi, dans une pièce hermétique, blindée..


Heureuse.. J'ai fini Héroïne d'Ann Scott. Et ça m'a éclaté à la gueule. Comme une bulle trop longtemps restée enfermée, elle a sauté en douceur mais m'a submergée de toute sa violence.. Et je me suis retrouvée trempée jusqu'aux os d'une chaude lumière, lueur.. Un truc de barge.

Ce livre m'a enfin ouvert les yeux..M'a décollé les paupières, a rendu un peu de vie à mes yeux gris, tristes depuis trop longtemps.

*Elle a des certitudes de jeune femme, mais encore plein de doutes d'ado.*

En fermant le livre, je me suis dit que j'allais faire comme cette héroïne.. C'est ça que je devais faire.

Balancer le passé. M'en délivrer. Et me consacrer à lui, au présent. Réapprendre à être moi. Avec lui. Table rase du passé. On oublie tout, on le laisse de coté, on ne le laisse plus diriger ma vie, on compare plus présent et passé.

Vivre pour moi, pour lui. Et pas pour ce que j'ai pu être et ce qu'ils m'ont fait.
Je suis devenue ce que je suis grâce ou à cause de ce passé. Ne pas le renier. Juste avancer. Et ne pas se retourner. Parsemer mon chemin de cailloux blancs, exit les noirs.

Et lui tenir la main et ne plus lui tourner le dos.

L'enfermer ce passé.. L'enfermer dans une boîte, trois tours de clé, et la balancer cette clé.

En faire un double ?





[ Superbus - Butterfly ]



Jeudi 3 mai 2007 à 17:20

Partir...

Pas loin.

Juste ailleurs.



Mercredi 2 mai 2007 à 11:22

Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


Ca m'aidait, je partais pas trop en couilles.. Ou peut-être que finalement si, moins souvent mais tellement pire. C'était pire. J'ai fait fait semblant de m'attacher à ce garçon qui ressemblait plus à une fille qu'à ce qu'il aurait du être. Il était fragile, très fragile. Trop fragile. Plus que moi. Je pensais qu'en me convainquant de mon affection pour lui, les jours seraient moins longs, et qu'elle serait moins loin. Tort. J'ai eu tort. Je me suis trompée.


Aveuglée par le manque et la douleur, mais tellement consciente finalement...


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


Je n'éprouvais rien. Rien chez lui ne déclenchait ce creux si caractéristique dans mon ventre. Même si j'ai voulu penser le contraire. Pas pu. Il a fait des projets et je l'ai laissé faire. Ca m'était indifférent. Il m'a entraînée dans ses délires amoureux et je me suis laissée faire. Je me suis retrouvée fiancée et je n'ai rien dit. Il n'y avait rien à dire, je n'écoutais déjà plus. Il a pensé que venir vivre chez moi était le mieux pour nous. Je n'ai pas protesté. Il m'ennuyait profondément.


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


Seuls comptaient les jours qui me séparaient d'elle. Trop de jours. Et encore plus de nuits. Trop de jours avant son retour et trop d'ennui qui me submergeait. Il m'a étouffée. Et je m'enfermais dans cet état des plus soporifiques et étroit. Il m'a rendu claustrophobe même à ciel ouvert.


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


Et puis... Et puis je me suis réveillée, secouée, ébrouée. Je ne pouvais pas. Rompre et briser ses rêves pour mieux vivre les miens. Le casser pour mieux m'élever. Every time I rise I see you falling. Il ne pouvait pas se rebeller. Pas la force. Pas sa nature. Accepter et se taire.


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


L'oublier fut facile. Rayer ces mois passés avec lui. Se rendre compte de la non-difficulté à m'en débarasser la tête et le coeur, étant donné le vide qu'il y avait. Il n'avait pas réussi à prendre place. Il a souffert ? Possible. Moi pas.


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


Tant bien que mal, je tenais, résistais. Seule. Même quand il était là, j'étais seule. Il ne comptait pas.


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


Et puis il y'a eu lui. Il est arrivé, a débarqué comme ça. Ca m'est tombé sur le coin de la gueule et j'ai fermé la mienne de gueule. Juste me laisser aller à ce nouveau délice, à cette nouvelle bouffée d'air. A ce renouveau qui m'a prise et ne m'a plus lâchée. J'ai rien vu venir. Et avec lui, c'est différent. C'est mieux, c'est bien. L'horizon se découvre et se laisse percer par les rayons du soleil. Avec lui. Grâce à lui. Parce que  c'est lui, mon soleil


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça. Compter les jours avant son retour.


Maintenant qu'elle est là. Je crois qu'en fait je tiens grâce à lui, d'avoir perdu cette place qui m'était si chère, près d'elle.


Je crois qu'en fait je tenais grâce à ça.


A présent je sais que je tiens grâce à lui.


Je tombe. Rattrape-moi.


Pas.



[ Sid Vicious - My Way ]

Mardi 1er mai 2007 à 22:53

Dis... Pourquoi ça sert strictement à rien de faire ce que je fais ? Hein ? Dis voir..
Pourquoi je me sens b
aisée à chaque fois.
C'est juste du temps. Bordel. Juste un putain de sablier.
Tu crois que j'en demande trop, dis ? Tu crois que c'est pas faisable ? Tu crois que du temps, c'est trop dur à accorder ? Tu crois que 5 minutes juste pour moi, à fond, c'est trop demandé ?
Pourquoi y'a pas de résultat ?
A quoi ça sert d'être patiente, de me mettre en arrière-plan si y'a rien en retour ?

A QUOI CA SERT ?

A me serrer le ventre, à me rendre affable, à me poser des questions.. A être , à taper sur mon clavier à la con, à écrire un article où je suis encore pas super bien..
A quoi ça sert d'étaler ce manque de temps qui me bouffe de l'intérieur.. Qui m'épuise nerveusement..


Putain.. Me faut du temps.

Je veux un sablier neuf.

Immédiatement.




[ Lacuna Coil - Falling ]

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