Mardi 3 avril 2007 à 21:42

haemogl0bin


Une ombre frêle, voir squelettique, bousculant et écorchant l'épaule des autres piétinant sur son chemin. Une ligne droite, qu'elle a déjà tracée, et qu'elle suivra coûte que coûte. Le crâne dressé, un regard qui fixe le fond du tableau et qui ne le lâche jamais, un pas de plus en plus hâté, elle file, tout droit, tel un courant d'air glacé.


Des cheveux noirs, en abondance, des mèches fauchées, glissant sur ses yeux. Un teint lunaire, des poignets frêles appuyés sur ses genoux, un regard gelé et pensif. Le crâne incliné, elle médite. Elle pense au monde qu'elle ne comprend pas, et auquel elle n'appartient pas. Ses yeux ne cherchent rien, ils fixent un point pour le détruire, ils sont vides, gris, et froids, et ils refroidissent quand on les croise.


Sa bouche est fermée, les lèvres légèrement pincées comme si elle se devait retenir, une nausée énorme de remords. Elle a envie d'hurler, en permanence, que oui, le monde pue, et qu'elle le hait. Puis un jour, elle vomit. Elle vomit sur celui qui passe ou sur du papier. Feuille blanche qu'elle colore, de couleurs sombres, morceaux non digérés, des trop longs repas du passé.


Ses mains se crispent, à l'approche ultime. Elle a envie d'égorger, de rompre, de scarifier, tout sourire faux trop souvent distribué.


Elle sort parfois, avec les êtres qui la comprennent encore, qui l'admirent et la soutiennent. Ils boivent, dansent, fument. Ils rient, chantent, et hurlent des choses absurdes. Pour chacun d'entre eux, le monde ne leur suffit pas. Il est trop restreint, trop intolérant et malsain. Ensemble, ils noient leurs chagrins et leurs rires dans l'alcool. Il se sentent libérés l'instant d'une soirée, et retourne en cellule le lendemain.


Elle trouve refuge dans les ombres qui la protègent du faux paradis. Elle en fait son monde et sa galaxie repeinte en noir. C'est une étoile tombée du ciel, qui a perdu ses autres branches. Elle est éteinte et on peut le lire dans ses yeux. Elle boite, elle agonise, elle aimerait cracher le brouillard qui l'empêche de respirer. Elle recherchera toujours ses autres membres, perdus lors de l'impact.


Je l'ai vue quelques fois, les joues salies de larmes noires, emportant la couche de crayon qu'elle avait sous les yeux. Je l'ai vu, les cheveux ébouriffés et mouillés tenter de cacher l'anxiété de son visage. Je l'ai entendue rire aux éclats, et hurler à la mort. Je l'ai vue se déchaîner sur de la musique qu'elle vivait. Je l'ai vue décharger sa colère et la nourrir. Je l'ai vue sourire comme une enfant en déballant un morceau de chocolat. Je l'ai vue heureuse et abattue dans les bras d'un homme.


Au fond, cette étoile est humaine.


Je l'ai suivie.


Je la suis encore.


Elle a su me prouver que j'étais comme elle. C'est grâce à elle si j'ai pu sortir et exhiber ce que j'avais de plus sombre en moi. Elle ouvre le pas  et je ferme la danse, en y rajoutant encore des couches de noir. Les êtres qui essaient de suivre s'y perdent, ils s'y noient, dans cette absurdité totale. Esprits éternellement voués au morbide. Laissez-nous dans l'ombre si c'est ça la lumière.


Haemogl0bin is my key.

 

Mardi 3 avril 2007 à 13:23

Rose, mauve, blanche, grosse, molle, douce, légère. Une guimauve.

Je parle de lui avec elle et je deviens une vraie guimauve. Moi qui déteste ça. Ne surtout pas trop montrer ses sentiments, garder une part de mystère. Ne pas devenir dégoulinante, mièvre, sucrée. Ne pas devenir gentille.

AHAHAH. Raté.

Tu sais quoi ? J'aime cet état. J'aime être une pâtisserie, un loukoum plein de sucre glace, celui qui en est tellement saupoudré qu'on s'en lèche les doigts à l'avance, j'aime le voir fondre sur ma langue, et fondre sur la sienne, j'aime être ce chocolat sucré, au lait, chaud. J'aime être ce bonbon tout mou, j'aime être ce joli macaron tout rond, j'aime être ce chamallow légèrement grillé au coin du feu, j'aime être ces Fraise Tagada bien rouges et si appétissantes, j'aime être un étalage de gâteaux arabes, surtout celui-là à la pistache. J'aime ça.

J'aime être un ingrédient de barbe à papa.Etre le ruban rouge du sucre d'orge, la cannelle sur le petit pain, et les noisettes dans le chocolat.

J'aime être amoureuse.

Mais seulement de lui.

[ Bomfunk MC's - Freestyler ]

Dimanche 1er avril 2007 à 15:24

#I wrote this novel just for you.. That's why it's vulgar, that's why it's blue.#


Sommeil
. Vraiment. Epuisée.

Mais c'est pas grave, ce week-end en valait la peine. Tant que je suis près de lui, tant que je l'ai à portée de main, tant que je peux le serrer.. Tant que sa chaleur me rassurera et que les battements de cet organe qu'on appelle coeur, se calqueront sur son souffle, tant que mes doigts parcoureront sa peau, tant que mes cheveux le chatouilleront, tant qu'il libérera ses pensées, même aux compte-gouttes, tant qu'il me regardera comme il le fait, tant que son sourire fera naître le mien.. Je serai bien.


~Pourquoi Windows Media Player version 9 est-il rose, alors qu'il n'est pas configurable ?~


Juste lui et moi, dans une belle coquille qui s'appelle BONHEUR. Un putain de concentré de bonheur. A lui. A moi. Juste ça, une bulle à nous. Increvable, mais fragile. Solide, mais frêle. A laisser s'envoler, mais à surveiller.

Je ne peux pas croire que ça soit juste le début. Cette impression bien trop connue, d'être avec lui depuis des mois. Aimer cette sensation. Aimer être contre lui. Aimer. L'aimer. Un peu, beaucoup, passionnément.. A la folie.


Dans cette marguerite que j'effeuille, jour après jour, les "pas du tout" n'existent pas, n'ont pas lieu d'exister. Je ne les veux pas, je les ai virés. Tous virés. Loin. Dispersés aux quatres vents, mon boomerang les a emportés au loin.


#But I don't care for myself. But you.. I'm so pretentious yes it's true.#


Lorsqu'il reviendra me toucher l'épaule ces mots se seront changés en "toujours". Je veux y croire. J'y crois. Sans ça je n'ai plus de raison de continuer. Y croire. Toujours. Même quand c'est foutu, y croire encore. J'y crois parce que c'est pas mort, parce que ça a un bel avenir devant soi. Parce que je le veux, parce qu'il le veut, je crois. Parce qu'à deux c'est plus.. C'est mieux.

Pas simple la vie... avec toi...


Mais tellement plus belle.






[ Placebo - Blue American ]

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