Samedi 17 juin 2006 à 11:27

Un simple casque. Juste une casque. Qui me diffuse du bonheur.


3'05 de bonheur, pas en intraveineuse mais presque.


Un hymne. Mon hymne. A moi. Personnel. Je l'ai décidé un jour et depuis, juste cet hymne me donne complètement ce sentiment de plénitude.


Lui seul rempli ce vide en moi. D'abord des frissons, puis cette chaleur au ventre. Ces notes qui s'envolent, qui finiront par me rendre sourde, assurent ma survie.


Le son poussé au maximum injecte dans mes terminaisons nerveuses ce magnifique flux de cette putain de belle voix.


Elle me susurre des choses absurdes et moi, moi j'ai envie d'elles. De ces mots, ces phrases. Envie de me noyer dans ce non-sens, de mourir éparpillée dans cette voix.


Elle seule me rend invincible. Forte. Elle seule me sort la tête du brouillard le matin, me donne la pêche, me fait croire au bonheur quand tout s'écroule.


Et là, au moment où il brise sa voix, où mon orgasme prend forme et vie, pendant ces quelques secondes, je vis. Oh oui putain ! JE VIS.


Les voix dans ma tête peuvent redoubler d'effort pour se faire entendre, hurler dans mon cerveau leur noirceur, leur haine, leur mépris, sa voix les inhibe, les avale.


Alors, le vent peut bien souffler tant qu'il peut, se déchaîner si ça lui chante, appeler ces nuages noirs remplis de colère, la foudre peut bien tomber, les éléments s'emballer. Rien à foutre tu vois !


Pendant 3'05 je suis plus forte que tout ça. Pendant 3'05. Les éléments c'est moi.


Inclinez-vous, priez que je vous épargne. Priez donc ! Que je sois clémente avec vous, comme cette voix l'est avec moi.


Allez, je la remets une dernière fois...


... avant la prochaine..


[ Muse - Yes Please ]

Mercredi 14 juin 2006 à 2:57

DANS UNE VIE NOUS PASSONS :


12 ans à regarder la télé.


12 ans à parler.


8 ans à travailler.


3 ans et demi à manger.


2 ans à téléphoner.


6 mois aux toilettes.


2 semaines à embrasser.


NOUS FAISONS AUSSI :


415 millions clignements d'yeux.


22150 kms à pieds.


2580 fois l'amour.


ET NOUS AVALONS :


714 kgs de chocolat.


Et combien de temps à l'attendre ? Combien de temps à se poser des questions étouffantes ? Combien de temps à espérer quelque chose ? Combien de temps passe-t'on au fond du trou ? Combien de temps à pleurer, hurler, crier ? Combien de temps à souffrir ?


Toute une vie ?



[ Eels - I Need Some Sleep ]


Mardi 13 juin 2006 à 1:24

Soleil. Haut, brillant, étouffant, lourd, chiant.


Moisir sur une terrasse. Thé froid. Coca. Thé froid. Coca. Toujours en 2dl. Toujours avec des glaçons.


Il fait chaud. Et je suis en noir. Comme d'habitude.


Putain j'ai l'air de quoi, dites-moi, avec mes lunettes de Polnareff, mes ballerines rouge et noir, et vêtue de noir ? Je ne le sais que trop. Je le vois sans cesse dans le regard des gens.


Pas comme eux. Pas une pouffe. Pas une coincée. Quoi alors ? Un genre à part. Un genre nouveau. Une autre facette.


Juste moi.


Et cette impression étouffante de ne servir à rien. Après tout si je ne suis pas posée sur cette terrasse cet aprem, le monde continuera de tourner. Si je vois pas mes amis, ils ne s'en formaliseront pas.Si je ne suis point devant mon PC qui le saura ? Ce n'est pas un simple "away" qui prouve que je ne suis pas là. Si je ne suis pas à la maison à telle heure qui s'en souciera ? Tiens j'ai vu mon ex aussi. Il ne m'a pas vue. Mais finalement... Se souvient-il encore de moi ? Après 3 ans, j'en doute.


Et après tout... Etait-ce vraiment mon ex ? Peut-être pas...


Est-ce qu'un jour je servirai à quelqu'un ou à quelque chose ?


Qu'est-ce que je m'en fiche.




[ Santa Esmeralda - Don't Let Me Be Misunderstood]

Dimanche 11 juin 2006 à 2:17

C'est la pleine lune cette nuit...


Belle, majestueuse, froide.


Magique.


Et cette supplication qui sort de mon esprit, de mon coeur et de mes entrailles.


"Fais de moi quelqu'un d'heureux ce soir..."


S'il te plaît ?



[Stereophonics - Deadhead ]

Mercredi 7 juin 2006 à 0:28

Je ne sais pas qui je suis.


Je crois que je ne le saurai jamais.


Les gens me disent que je ressemble à Kate Beckinsale dans Underworld. Ah ? C'est possible.


On me dit aussi que j'ai des airs de Brian Molko.


On me dit que je suis belle.


On me dit que je suis gentille, adorable, que je suis devenue une jeune femme magnifique.


Pour certains je suis dépressive, bizarre, à part, pas comme les autres. J'ai tellement cherché à ne pas être comme tout le monde... J'en suis lassée. Je n'arrive plus à me défaire de cette image...


Pour certains, je ne suis pas de bonne fréquentation, trop caractérielle, trop agressive...


Cet après-midi j'étais une gamine émerveillée par ce parc d'attractions parmi lequel je vivais, enchantée par ces bonbons aux milles couleurs, cet après-midi j'étais une excentrique aux yeux des autres, mes chaussettes rayées et mes lunettes de Polnareff choquent apparemment.


Cet après-midi j'étais mon passé.


Avec certains je suis sombre, avec d'autres je suis légère. Je m'adapte.


Avec lui j'étais moi-même. Simplement moi. J'avais trouvé ce qui me manquait pour oser m'afficher en tant que telle.


Je ne sais pas qui je suis.


Redonne moi ta main que je puisse à nouveau être moi.


[ Toc Toc Toc mais qui est là ? Je n'attendais plus que toi. Toc Toc Toc si tu es là, entre donc et mange moi. Loup y es-tu si tu savais ce qui t'attend que fais-tu ? ]



[ Zazie - Toc Toc Toc ]

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